Élevage Ils réduisent leur empreinte carbone

Trop souvent montrée du doigt, l’activité d’élevage prouve qu’elle peut à la fois nourrir les hommes et faire progresser son bilan environnemental. Si aucune méthode de calcul de ce dernier n’est encore reconnue pour les porcs et les volailles, un outil permet d’objectiver les émissions et le stockage de carbone des élevages de ruminants : le diagnostic CAP2'ER (1). En Bretagne, Julien Pelé s’en est saisi pour mettre en œuvre une série d’actions sur son élevage laitier (lire page 44). En abaissant progressivement l’âge au premier vêlage et en tendant vers davantage d’autonomie protéique, l’éleveur compte réduire de 213 t équivalent CO2 ses émissions de gaz à effet de serre (GES) en 5 ans, tout en améliorant ses résultats technico-économiques. De son côté, Pierre-Antoine Raimbourg mise sur l’engraissement à l’herbe pour ses herefords, élevées en Charente (lire page 45). La commercialisation en circuit court et le raisonnement de la mécanisation concourent aussi à la performance de son élevage : il était stockeur net de carbone en 2021.

 Les petits ruminants ne sont pas en reste. Grâce aux vastes surfaces stockeuses de carbone qu’elles valorisent, les troupes ovines compensent une large part de leurs émissions de GES. Au-delà de leur fonction nourricière, elles participent également au maintien de la biodiversité (lire page 46). Trouver le bon équilibre entre productivité, autonomie et empreinte carbone, c’est le credo de Jean-Marc Ressegand, éleveur de chèvre dans la Vienne. En améliorant son bilan environnemental, il pourra, comme les autres témoins de ce dossier, prétendre à la vente de crédits carbone.